Kòk

Bon kòk ka chanté an tout poulayé
= Le bon coq chante dans tous les poulaillers (c'est-à-dire : un homme énergique se montre tel en toute circonstance)

Poul pa ka chanté douvan kòk
= La poule ne chante pas devant le coq (c'est-à-dire la femme ne doit pas faire la loi à son mari)

Si jou pa lévé, kòk-la pa ka chanté
= Si le jour ne se lève pas, le coq ne chante pas

Le coq, aux Antilles, est l'occasion d'une activité tout à fait particulière : les combats de coq, qui ouvrent la voie à des paris importants. Les coqs de combats sont des coqs sélectionnés, élevés et préparés de façon tout à fait particulière (coupe légère des ailes, de la crête et des barbillons, taille des plumes du cou et de la queue qui est écourtée, déplumage des cuisses et du ventre, etc.). On les dote d'ergots naturels ou artificiels (en aciers) selon les régions. Ces combats peuvent être aussi l'occasion de pratiques délictueuses, avec tentative d'empoisonnement du coq de l'adversaire, d'où les contrôles minutieux avant le combat (note). La litérature contemporaine aux Antilles se plaît à évoquer souvent ces moments festifs que sont les rencontres dans le "pitt à coq". On citera par exemple :

  • Confiant : extrait de L'allée des soupirs, Grasset, pp. 94-95.
  • ou avec un symbolisme extrêmement riche Dezafi, le célèbre roman de Franketienne qui tire précisément son nom du vocabulaire du combat de coq.



    Note : Pour plus de détails, on pourra se reporter à Yves-Marie Seraline, 1978 : Les pitts et combats de coqs aux Antilles, Martinique, Fort-de-France, Désormeaux, 111 p.

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