Bon kòk ka chanté an tout poulayé
= Le bon coq chante dans tous les poulaillers (c'est-à-dire : un homme énergique se montre
tel en toute circonstance)
Poul pa ka chanté douvan kòk
= La poule ne chante pas devant le coq (c'est-à-dire la femme ne doit pas faire la loi à
son mari)
Si jou pa lévé, kòk-la pa ka chanté
= Si le jour ne se lève pas, le coq ne chante pas
Le coq, aux Antilles, est l'occasion d'une activité tout à fait particulière : les combats
de coq, qui ouvrent la voie à des paris importants. Les coqs de combats
sont des coqs sélectionnés, élevés et préparés de façon tout à fait particulière (coupe légère des
ailes, de la crête et des barbillons, taille des plumes du cou et de la queue qui est écourtée,
déplumage des cuisses et du ventre, etc.). On les dote d'ergots
naturels ou artificiels (en aciers) selon les régions. Ces combats peuvent être aussi
l'occasion de pratiques délictueuses, avec tentative d'empoisonnement du coq de l'adversaire,
d'où les contrôles minutieux avant le combat (note).
La litérature contemporaine aux Antilles se plaît à évoquer souvent ces moments festifs que sont
les rencontres dans le "pitt à coq". On citera par exemple :
Note : Pour plus de détails, on pourra se reporter à Yves-Marie Seraline, 1978 : Les pitts et combats de coqs aux Antilles, Martinique, Fort-de-France, Désormeaux, 111 p.
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