Formules introductives des contes

Diverses formules introductives servent à lancer le conte, et le conteur les reprend de temps à autre pour animer le groupe qui est assemblé et qui écoute.

On notera les formules
Krik-krak (cric-crac)
é krik - é krak
mistikri - mistikrak
misyé krik, misyé krak
kriké kraké
Krik ! rété Kouté... Krak ! Kouté pou Konpwann (formule qui sert de sous-titre au Contes marie-galantais de Guadeloupe d'Alain Rutil, Editions Caribéennes, 1981).

J. Laurent et I. Césaire, qui retranscrivent sans arrangement une séance de contes enregistrée, réservent une très grande place aux " cric-crac ", partout insérés :
Cric !
- Crac !
mesie ze dam, se te ã mãma, Cric!
- Crac
Se te ã mãmã ki te ni ã ti bòlòm, Cric !
- Crac !
Me li, ti bòlòm-la... Et Cric !
- Et Crac !
etc. (p. 25)

Alain Rutil, quant à lui précise: " Le Krik-Krak, par exemple, qui est destiné à lancer ou relancer le conte créole, lasse bien vite quand il est écrit. Il n'a d'ailleurs dans ce cas qu'un intérêt purement conventionnel. " (op. cit., p. 21).

Nous donnons ci-dessus les formules de base, mais un bon conteur n'hésite pas à les compléter par des phrases et des expansions, le plus souvent dénuées de sens, mais où se manifeste le plaisir des mots. Dans la littérature écrite francophone, des auteurs ont pu représenter des séances de contes, et mettre en scène un conteur en pleine parole.


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